12 MAI 2010, SORTIE DE L’OUVRAGE

Je remercie messieurs Rinatu Coti et Jean-Pierre Graziani des éditions Cismonte & Pumonti, qui m’ont aidé à mettre en forme et à finaliser ce projet de livre.

Je remercie également toutes les personnes qui m’ont fourni des indications et prêtés des documents.

Cet ouvrage a pu être édité en partie, grâce au soutien de Collectivité Territoriale de Corse, de la société des eaux d’Orezza  ainsi qu’un partenariat avec la société Allerencorse.com.

Il m’a fallu un an et demi pour réunir des éléments qui m’ont permis d’écrire l’ouvrage « Cavru et son patrimoine bâti ». Somme de travail sur l’évolution de la communauté Cavraise, des premiers habitats d’avant notre ère au début du XXe siècle à travers son patrimoine bâti, rural et religieux. A la description de ces constructions s’ajoutent les inventaires des ponts, des taddoli (poulies), des aires à blé (arghji) et des charbonnières (carbunari) sur une partie du territoire de la commune, etc.

Cet ouvrage de 132 pages sur papier couché, comporte plus de 150 photographies, 6 illustrations et 3 traductions.

La liste de tous les toponymes de la commune retranscrits par rapport au langage local, mais aussi par une lecture du plan Terrier (1796) et de l’ancien cadastre dit « cadastre Napoléonien » de 1867.

CHRONOLOGIE DE L’OCCUPATION HUMAINE

Des groupes d’individus se seraient installés durant le Néolithique (-4000 ans) sur les contreforts de la Punta Carimaldella, dans la plaine San Ghjuvà, à la Rocca et aux alentours de Capitoru.

L’occupation de ces lieux s’est prolongée jusqu’à la fin du haut moyen-âge (1000 de notre ère).

Au Xe et XIe siècle, des petits seigneurs locaux apparaissent et fortifient des pitons rocheux. Cela va durer 400 ans.

On verra apparaître les édifications du Casteddi de la Rocca appelé également « Foce di Cavru », de la fortication sur la pointe Zialavi, appelée Castelucciu et U Casteddu di A Valgonese sur le flanc Ouest de la Serra Cimaghja.

Les constructions des premières maisons dans les quartiers Cavru Vechju et Caru Antunellu, seront érigées à la fin du XVe siècle, lorsque les génois forceront les seigneurs locaux à abandonner leurs sites fortifiés.

Les Torri et Casiforti sont construites à partir de 1520, pour la prévention des attaques barbaresques.
Seulement les hommes qui ont le statut de Benemeriti (ceux qui ont bien mérité) délivré par Gênes pourront ériger des Torri ou modifier leur maison en Casaforta. Equipées de systèmes défensifs, comme les brétèches ou des meurtrières, ces demeures fortifiées se décomptent ainsi sur la commune:
- 1 Torra à Cavru Vechju
- 2 Torri à Caru Antunellu
- 1 casaforta à Cavru Vechju
- 1 casaforta à Caru Antunellu
- 1 casaforta à Caru Marianu.

Au milieu du XVIIe siècle et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, de nouvelles maisons seront construites dans les trois quartiers historiques de Cavru.

A partir du XIXe siècle, les maisons sont plus spacieuses. les fenêtres et les portes plus larges.
C’est à partir de 1840 que vont se construire les maisons dites à l’époque du « nouveau Cauro »: La traversée de la route impériale (actuelle RN 196), A Culetta-A Torriccia  et A Teghja.

Les quartiers les plus peuplés en 1880 sont Cavru Vechju et Caru Marianu.

LES SITES PROTO-HISTORIQUES:

A ce jour, cinq sites d’avant notre ère sont répertoriés sur la commune. Il faut entendre par le mot « site », tout témoignage qui fait référence à cette période. Cet inventaire est donc constitué de:

- Le casteddu de Carimaldella,

- Le casteddu de l’Alzolu,

- Le chao rocheux de A Stazzona,

- Abris de A Foce di Cavru,

- Abris sous roche de A Cucuraccia.

Je suis persuadé qu’un monument de type Stantarà (menhir) ou Stazzona (dolmen) se trouvent sur la commune. Je prospecte, j’interroge….

La commune recèle d’autres témoignages du passé à mettre à jour et à sauvegarder.